Les Mégalithes de Bretagne : Menhirs, dolmens et tumulus

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Qui dit « Bretagne » pense « mégalithes ». Quoi d’étonnant lorsque c’est dans cette région que l’on trouve la plus forte concentration au monde de ces mystérieuses pierres.

Mystérieuses car elles sont les témoins muets d’une civilisation prè-celtique qui, pendant plus de 3 millénaires, n’a cessé d’ériger ces monuments primitifs en hommage à quelques dieux dont le souvenir même s’est évanoui. Certains de ces témoins ont plus de 6500 ans. Et cette frénésie d’érection s’est achevée environ 1500 ans avant que la flotte romaine de Jules César ne vienne battre les vaisseaux Vénètes dans le Golfe du Morbihan. Autant dire qu’Obélix aurait certainement fait faillite s’il s’était installé comme livreur de menhirs !

Les menhirs

Si Carnac est la capitale incontestée de ce peuple de pierres, (il en reste plus de 3000 dans la région, ex. : Crac’h) on trouve des menhirs dans toute l’Armorique. Certains sont complètement isolés, loin de leurs frères, comme celui du Champ Dolent, à Dol de Bretagne, ou encore celui de la Roche Longue à Quintin. Le Grand Menhir à Locmariaquer devait avoir fière allure avec ses 20 mètres de haut, avant qu’il ne soit abattu naturellement ou par la main de l’homme, géant brisé en 5 tronçons.

Et puis, on trouve des petites familles de menhirs, regroupées au milieu de landes désertiques. Ainsi ceux de Saint-Just en Ille-et-Vilaine, ou encore les « demoiselles » de Langon.

Les dolmens

Les dolmens (« tables de pierre » en breton) sont souvent les restes d’allées couvertes autrefois entièrement recouvertes de terre.

La plus importante allée couverte est incontestablement celle de la Roche aux Fées, à Essé. On en trouve d’autres moins connues, cachées au fond de bois (La Chambre au Loup à Trédion),

Les tumulus

Et puis il y a les imposants tumulus, véritables sépultures communes. On peut visiter celui de St-Michel à Carnac avec ses 120 m de long et ses 12 m de haut.

La Table des Marchand

Une tombe à couloir complétée par une chambre funéraire

La Table des Marchand (An Daol Varchant en breton) est un vaste dolmen situé sur le site mégalithique de Locmariaquer (le Groh), dans le département français du Morbihan. Le nom vient du patronyme d’une famille liée à cet endroit. Propriété de l’État, le Dolmen dit Table-des-Marchands, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1889.

La tables des Marchand à Locmariaquer dans le Golfe du Morbihan.
Enfants de Locmariaquer posant devant la Table des Marchand.

Histoire

La construction du dolmen et du cairn remonte au début du IVe millénaire av. J.-C. ; la datation retenue se situe entre -3900 et -3800. Il s’agit d’une tombe à couloir complétée par une chambre funéraire, l’ensemble formant à l’origine un cairn. D’une orientation nord-sud, le monument a une longueur d’environ 12 m, le couloir une longueur de 7 m pour une hauteur à l’entrée de 1,4 m ; la chambre polygonale a une hauteur de 2,5 m.

Les premières fouilles remontent à 1811, mais les objets qui furent alors découverts ont été perdus. À l’époque, le monument avait l’aspect d’une dalle plate reposant sur trois piliers. Il fut restauré en 1883, et à nouveau étudié et consolidé par Zacharie Le Rouzic, en 1937. Après les recherches de 1985 et la restauration de 1991, l’ensemble a pris la forme d’un cairn.

Le dolmen des Marchands à Locmariaquer, Morbihan.
Le dolmen des Marchands

Description

Vraisemblablement utilisé pendant plusieurs siècles, le monument est notamment composé de deux dalles gravées. L’entrée se trouve sur la face sud-est.

La dalle qui constitue le fond de la chambre funéraire devait être à l’origine en plein air, et constituer un monument autonome ; décorée sur ses deux faces, celle interne de la chambre présente une divinité à la chevelure abondante. L’ensemble du mégalithe a été construit par la suite, à partir et autour de cette première stèle.

Photo ancienne de touristes posant devant la Table des Marchand.
Touristes posant devant la Table des Marchand

La seconde dalle constitue le plafond de la chambre ; elle mesure 7 mètres de long, 4 de large et 0,80 d’épaisseur, son poids est estimé à 65 tonnes. Elle est ornée d’une hache emmanchée, d’une crosse, et dans la partie inférieure, d’un bovidé. C’est une partie d’un bloc initial dont une autre partie se trouve maintenant sur le tumulus de Gavrinis, distant d’environ 5 kilomètres, et l’autre sur le tumulus d’Er Grah situé juste à quelques mètres de la Table des Marchand, les motifs de décoration se complètent parfaitement.

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