Cartes postales anciennes Ploumanach et Trégastel

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Trégastel (Tregastell en breton) est une des plus petites communes des Côtes-d’Armor, sur la côte de granit rose en Bretagne, en France. Les habitants s’appellent les Trégastellois. En breton : Tregastellad (Tregastelliz), Tregastelladez (-ed). Station balnéaire, Trégastel compte environ 2 400 habitants, mais ce nombre est multiplié par cinq en saison estivale. Découvrez la commune à travers notre collection de cartes postales anciennes Ploumanach.

La ville développe ses villas et ses hôtels sur la route qui va du hameau de Sainte-Anne à la plage de Coz-Porz. La côte est constituée de chaos rocheux de granit rose à gros grains aux formes fantaisistes et la mer est hérissée de récifs, d’écueils et d’îlots.

Cartes postales anciennes Ploumanach et Trégastel : L'oratoire de Saint-Guirec.
L’oratoire de Saint-Guirec et le Château de Costaèves

La campagne intérieure est riche de chapelles et de mégalithes. L’église du bourg (XIIè-XIIIè S) présente un étonnant ossuaire du XVIIè S avec une gallerie ajourée déssinant un quart de cercle et surmontée d’une lanterne en granit. Face au portail subsiste une table à offrandes. Dans le sanctuaire, le vaste bénitier est une ancienne mesure à blé du XIVè S. près du prebytère se trouve la tombe de l’académicien breton Charles Le Goffic et de sa fille Hervine.

Trégastel recèle quelques uns des plus beaux joyaux de la Côte de Granit Rose : entre l »îlot étonnant de Costaérès, la baie de Sainte-Anne, la plage de Tourony, le port mitoyen avec Ploumanach, et les plages extraordinaires de la Grève Blanche et de l’île Renote, c’est sur le Coz Pors (le vieux port) que trônent désormais l’essentiel des activités de tourisme et de loisirs : hôtels et restaurants, Forum de la Mer (piscine d’eau de mer chauffée), aquarium marin, etc.

Histoire

Trégastel (Tre-gastel ou castel) signifie littéralement la « trêve du château ».

Trégastel est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Pleumeur-Bodou vis à vis de laquelle la ville obtient son autonomie civile et religieuse au XIIè XIIIè siècle. La paroisse de Trégastel existe sans doute déjà en 1225 lorsque les moines de l’abbaye de Bégard y font l’acquisition de dix arpents de terres.

Au Moyen Age, l’abbaye de Bégard détient de nombreux biens réparties dans les frairies de Langastel, La Villeneuve, Kerillis et Saint-Gorgon. En 1375, Charles V octroie à Bryant de Lannion un moulin à marée (qui marque le limite entre Trégastel et Perros-Guirec). La paroisse de Trégastel est citée en 1426 (Archives de Loire-Atlantique, B2980).

Trégastel pourrait bien devoir son origine et son nom au château de Ploumanach (qui signifie littéralement « paroisse du moine »), ancienne place-forte que le maréchal d’Aumont assiége et prend sur les troupes de Mercoeur en 1594.

L’ancienne paroisse de Trégastel dépendait de l’évêché de Tréguier, de la subdélégation et du ressort de Lannion. La cure était à l’alternative. Trégastel élit son premier maire le 24 février 1790.

En 1814, Trégastel compte 709 habitants. Quelques années plus tard, en1833, une école communale de garçons est construite au bourg (l’année même de la loi Guizot sur l’enseignement primaire). L’école communale de filles fonctionnera aussi au bourg dans un local assez insalubre où la classe et la cuisine se faisaient dans la même pièce. Dès 1872, on commence à louer des meublés pour les « baigneurs » avec vue sur mer.

Pêcheurs de coques sur la plage de Trégastel. En toile de fond, les rochers « Le Hérisson » et « Le Dé »

Durant le XXè Siècle,, des buvettes et des restaurants s’ouvrent sur le Coz-Pors. De même, une école privée est construite à proximité du Castel Sainte-Anne. L’école communale de garçons s’installe dans l’école neuve de Golgon en 1912, laissant la place au bourg à l’école des filles.

En 1920 un autel du souvenir des morts de la première guerre mondiale dans l’église porte les noms de quarante-quatre soldats et marins « morts pour la France ». En 1928 : le premier guide touristique de Trégastel est publié par le tout jeune syndicat d’initiative. On y dénombre onze hôtels-restaurants.

On rencontre les appellations suivantes : Tregastel (en 1225), eccl. de Trecastell (fin XIVème siècle), Tregastell (en 1426), Tregastel (en 1461).

Les vagues sur la côte de Trégastel
Trégastel-Ploumanach, la mer furieuse

Patrimoine

L’église Sainte-Anne

L’église Sainte-Anne (XII-XIVème siècle), remaniée aux XVI-XVIIème siècles et restaurée à la fin du XIXème siècle. Cet édifice possède quelques éléments du XII-XIIIème siècle. La nef est flanquée de collatéraux formant six travées séparées par des arcs brisés. Le pignon Ouest possède un un portail du tout début du XVème siècle. L’ancien campanile à trois ouvertures est détruit au XIXème siècle pour être remplacé par une arcature supportant deux cloches.

La Chapelle Saint-Golgon

La chapelle Saint-Golgon ou Gorgon ou saint Dorothée (XVI – XVIIIème siècle) fondée par un des seigneurs de la maison de Lannion. La chapelle est de forme rectangulaire. L’aile nord en pierres de taille date du XVIIIème siècle : elle est construite par un seigneur de Launey-Nevet. Le clocher mur possède un lanternon.

Fillettes de Trégastel

La Chapelle Sainte-Anne des rochers

La chapelle est fondée par Jean de Lannion, seigneur des Aubays. Vers 1630, il est lieutenant de la maréchaussée de Bretagne, gouverneur de Lannion, capitaine du ban et de l’arrière-ban de l’évêché de Tréguier, chargé de surveiller les côtes. La chapelle est reconstruite en 1787. Avant 1928 la chapelle était un simple rectangle de seize mètres sur quatre. Ce n’est qu’en 1928, avec l’arrivée de la mode des bains de mer que la chapelle fut agrandie avec la réalisation d’un transept avec le chœur dans l’aile nord.

La Stèle gauloise

Cette stèle, dite aussi stèle de Sainte-Anne, se trouve à l’origine sur les terres de la ferme du Peulven, aujourd’hui disparue, située près de la chapelle Sainte-Anne-des-Rochers. Au XIXe siècle, un cultivateur juge bon de fendre la stèle en deux dans le sens de la hauteur, pour faire des poteaux de barrière.

Le sénateur, M. Huon de Penanster, se hâte alors d’acheter les deux morceaux du monument afin de le sauver. Il le fait restaurer et l’érige dans sa propriété. Les quatre arêtes de la stèle sont rabattues pour former trois cannelures. Une des faces est entièrement gravée de motifs symboliques : deux spirales en S et une spirale en cornes de bélier.

Dolmen de Kerguntuil

Cette sépulture collective ne comporte plus qu’une grande table de couverture et trois piliers. Elle est accolée à un talus, sans doute ce qui reste du tertre d’origine. Ce monument a servi d’habitation, d’atelier de forgeron puis d’étable, comme le montre une carte postale du début du XXe siècle.

Il s’agit probablement des restes d’un dolmen à couloir du début de la période néolithique, si l’on en croit le témoignage, en 1827, du chevalier de Fréminville, qui aurait vu plusieurs pierres debout formant un couloir.

Château des Costaéres

À la fin de l’été 1892, un richissime ingénieur et mathématicien polonais, Bruno Abakanowiecz, jette son dévolu sur la petite ile de Coz-Seheres, la vieille sécherie, à la sortie du chenal du port de Ploumanac’h. Il l’achète pour 0,25 franc le mètre carré au douanier René Le Brozec, de Perros-Guirec, et dessine lui-même les plans du château et des cales d’embarquement. Les travaux sont confiés à l’ingénieur Lanmoniez et exécutés par l’entrepreneur lannionnais Pierre Tensorer. Le château est souvent occupé, depuis, par des artistes.

Le moulin à marée

Le 29 août 1375, le roi Charles V accorda au seigneur Bryan de Lannion, le droit de faire édifier un moulin sur le bras de mer qui vient de Trov-Meur entre le lieu que l’on dit Toul Ar Carhent et Ploumanac’h. Le bâtiment actuel date de 1764 (date gravée au-dessus de la porte).

A la fin du siècle dernier, l’arrivée du chemin de fer et le développement du réseau routier ont mis en péril les « minotiers de la mer ». Petit à petit, les meules se sont arrêtées et, en 1936, la loi limitant la production de farine de chaque moulin a donné le coup de grâce à la profession. Son dernier meunier est Toussaint Le Brozec qui cessa son activité en 1932.

L'hôtel Castel Sainte-Anne
L’hôtel Castel Sainte-Anne

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