Cartes postales anciennes Concarneau

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Concarneau unit, d’une intimité particulière, la mer, les plages et la campagne… Cité balnéaire, ville portuaire, haut lieu historique et culturel, Concarneau conjugue avec talent l’art d’apprendre et de surprendre. Découvrez la commune à travers notre collection de cartes postales anciennes Concarneau.

Cartes postales anciennes Concarneau : Marins sur le port préparant une cotriade.
Marins pêcheurs concarnois préparant une cotriade sur les quais

Ses pittoresques sentiers de randonnées nous enivrent de leurs senteurs d’iode et d’ajoncs en fleurs mélangées.
Amie des sports nautiques que l’on partage en famille, Concarneau est toujours le théâtre de multiples initiations.

La ville-close, monument historique le plus visité de France, offre, du haut de ses fortifications, de magnifiques points de vue sur le port de plaisance, le port de pêche et la baie de Concarneau.

Située au fond d’une baie très abritée, Concarneau est une station touristique qui s’est développée autour de cette ville-close au XV et XVI ème siècle et remaniée au XIX ème.

L’attrait de son littoral, ses plages, sont port de plaisance situé au coeur de la ville, ses sentiers côtiers, son patrimoine architectural, culturel et industriel font de Concarneau une ville très active toute l’année.

Groupe de pêcheurs Concarnois
Groupe de pêcheurs Concarnois

La Ville-close de Concarneau

Difficile de résister à ce joyau qu’est la ville-close, enchâssée dans ses fortifications au cœur de Concarneau et d’une des plus belles baies de Bretagne. Pourtant, en vous évadant de ses chemins de ronde et de ses ruelles, d’autres charmes se dévoilent, dans son port de pêche ou sur ses plages.

À l’époque du Haut Moyen Âge, l’îlot rocheux de Conq, actuelle Ville close, dépendait alors de la paroisse de Beuzec. Vers le Xème siècle, un prieuré est établi par les moines de l’abbaye de Landévennec sur la base de quelques maisons déjà présentes sur la partie haute de l’îlot. Les traces d’une tour du XIII ème siècle et un mur du XIV ème siècle retrouvés près de la Tour du Fer à Cheval confirment l’existence d’une enceinte médiévale. C’est probablement le duc Jean II de Bretagne qui a fait construire cette première enceinte en pierre entourant l’îlot vers 1285. À cette époque, une communauté constituée de bourgeois, de négociants et de pêcheurs vit dans la cité.

La Ville maintenant close devient une place forte de Bretagne et l’enjeu de rivalités entre Anglais et Français, notamment lors la Guerre de Succession de Bretagne pendant laquelle les Anglais, venus au secours de Jean de Montfort, prennent la ville en 1342. En 1373, après trente années d’occupation anglaise, Olivier Du Guesclin reprend la ville pour le compte du roi de France Charles V et chasse les anglais. Au milieu du XVe siècle, le duc de Bretagne Pierre II fait reconstruire la muraille. En 1488, après la Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, la Ville close passe aux mains du roi de France Charles VIII, avant d’être reprise par les Bretons. En 1489, Jean II de Rohan assiège et reprend l’enceinte au nom du roi. Anne de Bretagne, pour contrer l’emprise des Français sur le duché, fait alors appel aux Anglais qui occupent la ville jusqu’en 1495.

Au XVIème siècle, lors des Guerres de religion, la cité est prise par les réformés le 17 janvier 1576 qui mettent à mort la garnison. Mais peu de temps après, ses chefs sont assassinés et la cité reprise avec force par les habitants des paroisses voisines. Le duc de Mercœur rend alors la défense de Concarneau à Louis de Lézonnet, gouverneur de la ville avant sa prise par les protestants, ligueur lui aussi et l’un des premiers nobles bretons à l’avoir soutenu. Henri IV converti au catholicisme en 1593 laisse la gouvernance de la cité à Louis de Lézonnet qui meurt en 1595. Concarneau devient une juridiction royale avec droit de prévôté et l’une des 42 villes de Bretagne à envoyer un député aux États de Bretagne.

En juillet 1619, le roi Louis XIII, mécontent du gouverneur de Concarneau ordonne au gouverneur de Bretagne de prendre le contrôle de la cité. Une armée est levée et entreprend le siège de l’enceinte, dont le gouverneur de Lézonnet finit par capituler. Un temps propriété de Fouquet, Concarneau connaît de nombreux changements et sa défense est améliorée. La Ville close est bardée de canons et de Couleuvrines afin de protéger le port. Vers 1680, Vauban visite le site et ordonne des travaux dans l’objectif d’améliorer le système de défense. On démonte les toits des tours afin de permettre l’installation de l’artillerie sur des plates-formes.

Les travaux sont achevés en 1694 et Vauban vient les inspecter le 7 juin de la même année. Jusqu’à la Révolution française, Concarneau compte, en plus de la garnison, une population de pêcheurs qui arment quelques dizaines de chaloupes. La pêche essentiellement constituée de la sardine pressée, séchée ou fumée, est expédiée ensuite par bateau vers Saint-Malo, Nantes, La Rochelle, voire Bordeaux et par charrette vers les villes de l’intérieur. Le port n’est alors qu’une vasière abritée par les remparts de la Ville close où les chaloupes viennent hiverner.

Après la Révolution française, pendant la révolution industrielle, la ville se transforme. Des maisons bourgeoises sont édifiées le long des quais hors de la ville close. Cette dernière devient un quartier populaire abritant matelots et sardinières tandis que la ville s’étend en dehors de ses murs historiques. À partir de 1851, les premières conserveries spécialisées dans la sardine et le thon, remplace progressivement les fritures et les presses à sardines. Elles feront la fortune de quelques négociants et permettront une élévation du niveau de vie de la population.

Entre le milieu du XIX ème siècle et le milieu du XX ème siècle, la Ville close fait aussi l’objet de l’attention des peintres dit du « groupe de Concarneau ». La chapelle-hôpital de la Trinité, située dans la Ville close, est victime d’un incendie en 1917, mais une riche américaine, Katerine Wylie, finance sa reconstruction en 1924 comme hôpital-dispensaire. Le bâtiment devient par la suite une maternité jusqu’à la construction de la maternité du Porzou au début des années 1970.

Dans l’émission Le monument préféré des Français diffusée en 2014, la Ville close est élue monument préféré dans le classement régional Bretagne devant les Alignements de Carnac, le Phare d’Eckmühl, le Fort-la-Latte, la Base sous-marine de Lorient et l’Hôtel Magon. La Ville close arrive à la sixième position du classement national.

Les remparts de la Ville-Close

Les remparts, dans leur forme contemporaine, ceinturent la ville close sur une longueur totale d’environs 980 mètres. La ville close s’étend d’est en ouest dans sa plus grande longueur sur 380 mètres et 220 dans sa plus grande largeur (nord-sud) et sur une soixante de mètres dans sa largeur minimum.

Les remparts constitués de granite local ont une épaisseur moyenne comprise entre 2.5 et 3 mètres. Leurs mâchicoulis datent du XVe siècle.

L’entrée principale de la Ville close est protégée par premier ravelin rehaussé par un parapet crénelé. Ce dernier est relié à la demi-lune par un pont dormant. Ces structures sont reliées entre elles par un ensemble de six ponts de bois, trois ponts-levis et de trois ponts dormants. Les remparts sont percés par huit tours (neuf si l’on compte le fer à cheval). En partant de la tour située à proximité de l’entrée principale, on compte dans le sens de rotation horaire, la tour du Gouverneur, la tour du Major, la tour Neuve, la tour de la Porte au vin, la tour du Passage, la tour du Port aux chiens, le Fer à cheval, la tour du Maure, la tour de la Fortune. Plusieurs portes ouvrent les remparts notamment la Porte au Vin au nord, la porte des Larrons et la Porte du Passage à l’est :

• La tour du Gouverneur (vers 1477-XVIIe) : Cette partie des fortifications est sans doute ordonnée par le duc François II. Elle accueille le logis des capitaines puis du gouverneur de la cité. Vauban fait renforcer et chemiser la structure pour supporter une plateforme d’artillerie. Au début du XVIIIe siècle, un éperon est ajouté à la base de la tour.
• La tour du Major (XIVe – XVIIe) : La structure primitive de la tour du Major date du XIVe siècle, le chemisage du XVIIe siècle. Elle est principalement composée d’une salle basse servant de dépôt de munition notamment pour les barils de poudre et protégé par un couloir de guet. À l’étage se trouve le logis à feu du major.
• La tour Neuve (XVIe) : Aussi appelée tour du Moulin à Poudre, elle est édifiée pour protéger une section des remparts plus vulnérable à marée basse.
• La tour de la Porte au Vin : elle est datée du dernier quart du xve siècle.
• La tour du Passage : sans-doute datée du XVe siècle, elle est située à un emplacement stratégique.
• La tour du Port aux Chiens (XVIe) : Elle aussi appelée tour de l’Essence.
• Le Fer à Cheval : daté du XVIe siècle, il a été comblé au XIXe siècle. Des travaux de restauration ont mis à jours les vestiges d’une tour du XIIIe siècle
• La tour du Maure : datée du XVe siècle, elle est percée de trois archères canonnières.
• La tour de la Fortune : C’est une des tours les plus anciennes de la Ville close. Percée de trois archères canonnières, elle est aussi appelé tour du Masson.
• La porte des Larrons (XVe) : située à proximité du carré des Larrons, cette porte tient son nom des voleurs que l’on conduisait par barge de l’autre côté de la rive, au Passage, pour y être pendus. Murée durant plusieurs siècles, elle fut rouverte en 1991.
• La porte au Vin (XVe) : Cette porte ouvrait sur le premier port de commerce. Un quai est construit en 1891 dans le prolongement extérieur de la porte, le long des remparts pour satisfaire les pêcheurs.
• La porte du Passage (XIXe) : la muraille est percée à la fin du XVIIIe pour faciliter l’accès vers le Passage. La porte elle-même date de l’époque de Louis-Philippe.
• La maison du Gouverneur ( XVIIe) : cet édifice adossé à la tour du Gouverneur sert de maison et d’annexe à cette dernière avec laquelle elle communique sur deux niveaux. Aucun gouverneur n’occupa réellement ce logis, loué un temps à un menuisier.
• Le Logis du Major (vers 1730) : en l’absence du gouverneur de la cité, la garnison est commandée par un major. La salle de guet située au-dessus d’une des portes principales est réaffectée au milieu du xviiie siècle pour abriter le major.
• Le corps de garde : reconstruit en 1694 dans la Demi-lune afin de protéger le second pont-levis.

Le port de pêche de Concarneau

Le port de pêche a longtemps été le moteur de l’activité économique principale de Concarneau grâce à ses 1 600 m de quais et ses 14 000 m2 de halle à marée. Après avoir été en essor pendant les décennies 1950 et 1960 (en 1962, le port de pêche de Concarneau était le troisième port de pêche français, après Boulogne-sur-Mer et Lorient, par le volume des prises (47 580 tonnes) et le second en valeur, derrière Boulogne-sur-Mer, mais devant Lorient, son activité ayant doublé en dix ans), le port de pêche a connu une importante récession.

Une conserverie de thons à Concarneau
Une conserverie de thons à Concarneau


Depuis le milieu des années 1980 et le ralentissement de la pêche, d’autres activités se sont développées : 1er port de pêche thonier français et européen (72 000 tonnes en 1989, 100 000 tonnes de thon pêché par 21 navires océaniques en 2010), Concarneau est alors le 6e en débarquement de pêche fraîche (10 000 tonnes de poisson débarqué et vendu sous la halle à marée). Le port de pêche est actuellement en crise : la vente à la Scapêche (groupe Intermarché), basée à Lorient, de l’armement concarnois Nicot en 2000, puis de l’armement concarnois Furic en 2003 et de l’armement concarnois Delhemmes (quatre chalutiers et trois bolincheurs) en 2014 en étant les épisodes principaux, menaçant la pérennité du port de pêche de Concarneau.

L'arrivée de la flotte de thoniers
L’arrivée de la flotte de thoniers

La pêche côtière représente en 2013 45 % des apports contre 32 % pendant la décennie 2000.

Les hauturiers débarquent baudroies, cabillauds, limandes, soles, sous la criée. Au milieu de la nuit, les dockers et mareyeurs (environ 1 000 personnes en 2010) travaillent pour achalander les étals des poissonniers.

Le thon blanc ou germon est pêché entre les Açores, l’Irlande et le golfe de Gascogne. Le thon albacore ou le listao est capturé au large de l’Afrique noire ou aux Seychelles par des thoniers senneurs-congélateurs.

La criée de Concarneau reste attractive, y compris pour des pêcheurs d’autres ports comme celui de Loctudy, car les prix d’achat du poisson y sont souvent plus élevés.

Classé port d’intérêt national, le port de Concarneau est propriété du Conseil général du Finistère qui concède la gestion à la Chambre de commerce et d’industrie de Quimper Cornouaille.

Concarneau reste le 9ème port de pêche français par le tonnage et la valeur des poissons débarqués ; 887 marins (1 300 en 2010) embarquent à bord des 154 bateaux de pêche (7 chalutiers industriels hauturiers, 2 chalutiers artisans, 95 chalutiers de pêche côtière, 9 bolincheurs, 25 thoniers senneurs congélateurs, ces derniers pêchant le thon tropical dans l’Océan Atlantique et l’Océan Indien, débarquant leurs prises à Dakar, Abidjan, aux Seychelles et à Madagascar. Concarneau est le premier port thonier européen pour le thon tropical.

En 2012, 8 000 tonnes de poissons ont été vendues à la criée de Concarneau, les cinq principales espèces de poissons vendues ont été l’èglefin (891 tonnes), le merlu (623 tonnes), la sardine (568 tonnes), la lotte (541 tonnes) et la langoustine (492 tonnes). Le thon est débarqué dans les ports tropicaux précités.

Histoire de Concarneau

Au fond de la baie de Cornouaille existe un îlot rocheux, le conque de Cornouailles, autrement dit » Concq Kerneis « . L’acte le plus ancien où il est question de Conc date du XIème siècle. C’est, semble-t-il, le cartulaire de Landévennec. Le » locus sancti Wingualoei in Buduc « , Saint-Guénolé de Beuzec-Conq, est mentionné parmi les dépendances de l’abbaye au Cartulaire (XIème siècle). Ce Cartulaire mentionne que Gradlon donne à Saint-Guénolé (le fondateur de l’abbaye de Landévennec), en Beuzec, cinq maisons. Le mot » en Beuzec » s’entend de la » paroisse de Beuzec » comprenant l’îlot de Conc. Le seul prieuré que l’abbaye de Landévennec ait eu en cette paroisse est celui de Conc.

D’autres historiens prétendent qu’un dénommé Concar, fils d’Urbien et époux d’Azénor s’empare de la petite île de Conq qui était primitivement habitée par les Pictes. Concar baptise sa ville Concar-Keroneos (Conkerneos) qui se traduit à cette époque (en 692) » Concar, fils d’Urbien « . Concar s’éteint en 725. Conc est pris pour la première fois par » les Français » en 799. Ces derniers vont y rester pendant dix ans avant d’en être chassé par les bretons en 809.

Concarneau était autrefois une ancienne trève de Beuzec-Conq que Concarneau a englobée depuis le 27 août 1945. Il s’agit, semble-t-il, d’un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Melgven (ou de Pleuven, d’après Couffon). Beuzec-Conq doit son nom à saint Beuzec ou Budoc, fils de la comtesse Azénor. Beuzec-Conq (noté Buezec Conc en 1325 et Bozoc Chonc vers 1330) s’est agrandi en 1791 de sept hameaux appartenant à Trévidiern. Beuzec était doyenné, depuis le Concordat jusqu’en 1831.

C’est à l’îlot fortifié, formant aujourd’hui la ville close, que s’est attaché le nom de Conc. L’îlot de Conq dépend durant le Moyen Age de la paroisse de Beuzec. Le quartier de Lochrist semble être l’ancien centre paroissial. Vers le Xème siècle, l’abbaye de Landévennec y établit un prieuré qui deviendra la future église tréviale (Saint-Guénolé).

C’est au XIVème siècle, une forteresse puissante, occupée par une garnison anglaise (de 1342 à 1365). A cette époque, le duc Jean IV avait gratifié de la châtellenie de Concarneau, un Anglais, Raoul Knollès. En 1373, Bertrand du Guesclin s’en empare et chasse les anglais. Concarneau est alors tenu par le connétable Clisson au nom du Roi et ne verra plus la guerre jusqu’à la mort de Jean IV en 1399. C’est le duc Jean II qui, vers 1285, aurait semble-t-il fait entourer la ville d’une première enceinte murale.

Il faut attendre 1451 pour que Pierre II, duc de Bretagne, fasse reconstruire la muraille : travaux colossaux qui vont continuer sous Arthur III et François II (père d’Anne de Bretagne) jusqu’en 1476-1477. Pris et repris lors de l’invasion française de 1489, le site est livré par la duchesse Anne aux Anglais, qui l’occupent jusqu’à son retour définitif à la France en 1495.

Un état de l’artillerie qui garnissait la ville en 1495 a été publié par les Bibliophiles bretons. Il nous montre l’église Saint-Guinnolay (Saint-Guénolé) servant de parc d’artillerie, car on y conserve quatre couleuvrines de fer montées sur roues et affûts, et une grosse couleuvrine non montée. Au moulin, c’est-à-dire près de la tour qui se trouve entre la porte au vin et le passage, il y a plusieurs couleuvrines, un canon de fer tirant pierres de gretz et une couleuvrine de fer à teste de serpent.

En 1532, l’union de la Bretagne à la France met Concarneau sous la domination française et la ville reste alors pendant près de 60 ans sous le joug de la famille les Prestre de Lézonnet. Après une occupation huguenote en 1576, la place est fortifiée par le duc de Mercoeur, chef de la Ligue en Bretagne.

Le 17 janvier 1576, la ville de Concarneau est « surprise par les hérétiques calvinistes, gentilshommes du pays, au nombre de 30 cavaliers environ, conduits par les sieurs de La Vigne, le Houlle de Kermassonnet ». Assiégés du 17 au 22 janvier 1576 par la population des villages avoisinants (plus de 8000 hommes) et par des gens armés de Quimper (sieurs de Kerharo, Kymerch, Kerjolis, Coat-Bian, Mesle, Bodigneau, Logan, Coscaër, Kerdégau,….), les calvinistes devront capituler.

Pendant les guerres de la Ligue, Concarneau fut le théâtre des luttes des deux partis ; les faits fort intéressants qui s’y rattachent ont été exposés de main de maître par le chanoine Moreau, et sont trop connus pour que nous les reproduisions ici ; nous noterons simplement que, peu avant les troubles, Concarneau donna refuge à un malheureux roi de Portugal, dom Antoine ; voici, en quelques mots, son histoire d’après Moréri.

Fils d’Emmanuel, roi de Portugal, dom Antoine (né en 1531) fut dépossédé du trône par son oncle Henri qui, soutenu par les Espagnols, prétendit que dom Antoine n’était pas enfant légitime et fit brûler toutes les pièces qui prouvaient le contraire. Cependant, à la mort de Henri, Antoine fut proclamé roi par le peuple de Lisbonne et prit possession du palais ; mais le roi d’Espagne s’empara à main armée de Lisbonne, et le prince dut s’embarquer pour gagner la France ; les vents contraires l’obligèrent à demeurer en son pays pendant huit mois, déguisé en matelot ou en moine. Enfin, il s’embarqua pour la Hollande, d’où il vint en France et chercha refuge à Concarneau vers 1582.

Mais les Espagnols vinrent l’y poursuivre, comme nous l’apprend cette lettre du 4 Août 1585, de l’ambassadeur de Toscane (Négociations diplomatiques de la France avec la Toscane, tome IV, p. 622. « Dom Antoine de Portugal, ce roi exilé, s’est enfui à la Rochelle où il est bien vu et bien gardé par les habitants de ce port ; il s’était en effet retiré à Concarneau, place de la Reine mère en Bretagne, mais comme cette place se trouve au bord de la mer, quelques navires espagnols, commandés par le neveu du marquis de Sainte-Croix, tentèrent de le surprendre.

Mais ayant fait diligence pour se mettre en sûreté, il échappa au péril avec son fils batard et Diego Botteglia, son favori et ancien confident ; cependant plusieurs de ses serviteurs, moins prompts que lui à se sauver, furent pris et conduits en Espagne. On dit que cette tentative n’a pas été faite à l’insu des Guises, notamment du duc de Mercœur ; en fait, le pauvre prince a trouvé plus de sécurité près des ennemis de Dieu, qui sont aussi les siens, que près de ses propres amis ».
De la Rochelle, dom Antoine gagna l’Angleterre, puis revint en France et mourut à Paris le 25 Août 1595.

Simple trève de Beuzec-Conq jusqu’à la Révolution, Concarneau est érigé en paroisse lors du Concordat, et en doyenné en 1831. Beuzec était doyenné, depuis le Concordat jusqu’en 1831, mais le 24 Août de cette année, fut rendue l’ordonnance suivante : « La cure de Beuzec-Conq, canton de Concarneau, est transférée dans la commune de Concarneau, la succursale établie à Concarneau est transférée à Beuzec-Conq ».

Les paroisses de Beuzec-Conq et de Lanriec, aujourd’hui en Concarneau dépendaient autrefois de l’ancien évêché de Cornouaille. La ville actuelle de Concarneau se compose de deux quartiers : la Ville-Close (avec son enceinte couronnée d’un parapet et flanquée de grosses tours rondes : on y pénétrait par trois portes munies de pont-levis) et le faubourg Sainte Croix (de beaucoup le plus important aujourd’hui).

Lanriec, anciennement dans la paroisse de Trégunc, comporte depuis la fondation de la paroisse du Passage en 1926, deux paroisses : la paroisse de Lanriec et celle du Passage. Il s’agit sans doute, à l’origine, d’une fondation monastique (le « lann » de saint Riec ou Rioc, disciple de saint Guénolé).

On rencontre les appellations suivantes : Conc (en 1279), Chonc (vers 1330), Conq (en 1407), Beuzeuc Conq (en 1468), Concarneau (en 1489).

On rencontre les appellations suivantes : Lan Rioc (au XIème siècle), Lanriec (vers 1330), Lanreuc (en 1368, en 1405), Lanriec (en 1535).

Le musée de la pêche

Selon-vous, qu’est-ce qu’un filet maillant ? Comment différencier-vous un thonier d’un chalutier ? Connaissez-vous les espèces capturées au chalut ? Vous répondrez à ces questions en mettant le cap sur le Musée de la pêche de Concarneau.

Situé dans le cœur historique de Concarneau « la ville close » ; le Musée de la pêche occupe des bâtiments empreints d’histoire (les plus anciens datent du XVI éme siècle) : une chapelle et une caserne qui servit tour à tour d’école communale, d’école de pêche et de coopérative maritime. Ces bâtiments ont été mis gracieusement à la disposition du Musée.

C’est début 1961 qu’une équipe, composée de concarnois passionnés et professionnels du port de pêche, décida de créer l’association » Les amis du Musée de la Pêche ». Ses buts étaient la préservation et la mise en valeur des témoignages du passé, la présentation des techniques de pêche du monde entier et la diffusion de ce savoir.

Le Musée fut inauguré en juillet 1961, c’est le premier Musée français de ce type. Il a pour ambition d’être un centre de découverte technique ainsi que de documentation grâce à une bibliothèque bien fournie (riche en documents anciens, en cartes marines et en plan de navires) et une photothèque (importante collection de vieux clichés en noir et blanc et diapositives contemporaines). La première saison le succès est immédiat avec 12 000 visiteurs. Cet engouement du public conduira les responsables à entamer un vaste programme d’extention et d’aménagement qui permet aujourd’hui d’offrir aux visiteurs un circuit de visite s’étendant sur plus de 1500m² de salles. A son apogée (saison 91 et 92) le Musée reçoit plus de 100 000 visiteurs par an.

Collection et activités diverses

35 années de recherche, de collecte et d’archivage, font du Musée de la Pêche un centre d’informations et de documentations tout à fait remarquable. De la préhistoire à nos jours, le Musée décrit, présente et explique l’usage et le fonctionnement des engins et des matériels de pêche de toutes les mers du globe. De nombreuses maquettes, diaporamas, multiples objets de pêche mais aussi de véritables embarcations permettent aux visiteurs de bien comprendre toute la diversité des techniques et de s’émerveiller de l’ingéniosité des hommes. Un atelier assure l’entretien des collections et le suivi permanent des évolutions de la filière. Au fil des années, le Musée a publié plusieurs ouvrages et a édité de nombreux plans, affiches et documents pédagogiques.

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