Cartes postales anciennes Rennes

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Cette grande métropole de l’Ouest s’est lancée dans le tourbillon du développement et de l’urbanisation, multipliant les unités résidentielles à grande capacité et s’efforçant d’attirer la main d’oeuvre du pays breton par l’implantation de nouvelles industries parmi lesquelles celle de l’automobile a été la plus spectaculaire. Découvrez la ville à travers notre collection de cartes postales anciennes Rennes.

Cartes postales anciennes Rennes : Le Palais de Justice
Le Palais de Justice

Mais Rennes est avant tout la cité du bâtiment: les travaux publics y absorbent la majeure partie de la main d’oeuvre au seul développement de la communauté urbaine. Une ville blanche, aux architectures modernistes.

Le marché aux porcs

Sur les quais de la Vilaine, au pied du vieux Rennes, devant le Palais de commerce, tous les mondes se rencontrent, s’agitent, se retrouvent dans cette ville-étape, carrefour de l’entité bretonne. Rennes n’est certes pas la plus « bretonnante » des villes de Bretagne, ce n’est pas une ville de senteurs marines, mais la capitale de Bretagne.

Place de la Halle au Blé

Peu importe que le rayonnement de la ville s’étende bein au-delà et recouvre une bonne partie de l’Ouest français; dans son Université, où les disciplines scientifiques sont particulièrement à l’honneur, l’enseignement des langues celtiques est également dispensé. Le culte de la duchesse Anne n’est pas mort.

Obsèque du Cardinal Labouré

Histoire

À l’époque celtique et sous les Romains, Rennes était la capitale d’un peuple appelé les « Redones »c’est au IIIème siècle qu’elle prit le nom de cette peuplade, abandonnant ainsi son antique dénomination gauloise de Condate, le confluent. À la vérité, ce n’était alors qu’une très petite bourgade dont l’influence n’allait guère au-delà du territoire situé situé au confluent de l’Ille et de la Vilaine.

Marché de la poissonnerie

Dans une Bretagne morcelée, Rennes, à la chute de l’Empire Romain, va prendre de l’importance et devenir le siège d’un évêché et le lieu de résidence d’un comte. Fortifiée, la ville constitue un des derniers bastions du peu de civilisation que les Gallo-Romains et les Francs ont à défendre face aux Celtes armoricains.

Caserne Saint-Georges

Il en est ainsi jusqu’au IXème siècle, avant que Naminoë ne vienne jeter les fondements d’une politique indépendante face à un pouvoir carolingien partout déliquescent. Bientôt rattachée à une principauté de Bretagne quasi-indépendante, la ville conserve néanmoins un évêque suffragant du métropolite de Tours.

Mais la division s’installant à son tour en Bretagne, Rennes ne retrouvera de suprématie politique qu’à la fin du XIème siècle, à la faveur du rôle prééminent de ses comtes dans la lutte contre les Normands.

Café de la Poste

Désormais, le nouveau duc de Bretagne doit venir se faire proclamer en la cathédrale de Rennes et, durant la féodalité, un tel privilège suscite bien des convoitises autour de la ville de la part des innombrables compétiteurs.

Après la rivalité d’Henri II Plantagenêt et de Philippe Auguste, puis une longue période d’accalmie, la lutte d’influence reprend de plus belle entre la France et l’Angleterre, au XIVème siècle, sous le prétexte de la querelle de deux prétendants: Jean de Montfort et Charles de Blois, celui-ci soutenu par Du Guesclin, débloque en 1356 la ville assiégée par une armée anglaise. Enfin, à la suite du traité de Guérande, la ville peut s’installer peu à peu dans une longue période de paix.

Fête des Fleurs

Dans un Duché de Bretagne qui connait alors une ère d’indépendance, Rennes compte jusqu’à 12 000 habitants et déborde maintenant de ses murs. Il faut créer une deuxième enceinte, puis une troisième. Sa turbulence, pourtant, réveille bientôt les appétits du roi de France. Lorsque la duchesse Anne succède à François II, elle se trouve rapidement assiégée dans la ville et réduite à négocier l’Union de la Bretagne à la France.

Le tramway

Le Traité d’abord provisoire deviendra définitif en 1532. Rennes ne perdra rien au change: dès 1548, Henri II autorisera ses bourgeois à élire des échevins; bientôt viendra le Parlement.

Tenant d’abord, tour à tour, ses séances à Nantes ou à Rennes, le Parlement de Bretagne s’installe définitivement dans cette dernière en 1561 et ne cesse dès lors de résister aux édits qui attentent aux privilèges traditionnels de la Province et de la Ville. Il ne suivra pas le parlement de Paris dans la Ligue et Rennes se fermera en 1589 au duc de Mercoeur.

La Foire

Mais, lorsqu’en 1675, une insurrection éclate dans la ville pour protester contre de nouveaux impôts établis sur le tabac et le papier timbré, le Parlement ne soutient guère le pouvoir royal et se voit puni de sa tiédeur par un exil à Vannes.

Place des Lices

Avec la mort de Louis XIV, le Parlement de Rennes reprend une position en flèche dans la lutte contre l’absolutisme royal, faisant preuve d’autant d’habileté à défendre ses privilèges et ceux de la ville, que d’ardeur démagogique à empêcher la levée d’impôts nouveaux. L’antagonisme trouva son couronnement dans la révolte conduite par le procureur général La Chalotais, en 1765.

La monarchie y perdra beaucoup de son prestige. Celui du Parlement n’en sortira pas grandi non plus, car c’est en vain qu’il s’opposera en 1789 aux décrets de l’Assemblée Constituante.

Le Théâtre

Malgré la faiblesse relative de sa population qui avoisinait les 30 000 habitants au XVIIème siècle, Rennes n’échappait pas à l’entassement des maisons de bois et de torchis, souvent insalubres. La moindre maladie contagieuse prenait des allures dramatiques: en 1632, une peste violente avait rendu la ville quasi-déserte. Moins meurtrier mais aussi spectaculaire fut l’incendie de 1720.

En sept jours, plus de 850 maisons furent détruites et plus de 8 000 personnes sinistrées. Il fallut reconstruire la ville et les meilleurs architectes s’y employèrent, donnant finalement à Rennes son noble aspect actuel.

Patrimoine

Le pont de Berlin

C’est sous le mandat de Philippe Jouin, maire de Rennes, qu’en 1835 est passée l’adjudication pour la reconstruction du pont. Il est bâti au sud sur les terrains du couvent des Ursulines. L’ensemble, conçu comme monumental, s’écroule en 1837. L’entrepreneur est alors sommé de le reconstruire. Ces travaux sont réalisés en 1839, sous l’égide de Millardet, dont c’est le dernier chantier public.

La caserne Mac Mahon

La caserne Mac-Mahon est une des casernes de la ville, aux côtés notamment de la caserne Foch et de la caserne Marguerite. Rennes s’impose au XIXe siècle comme une ville de garnison ; cet état de fait est d’ailleurs l’une des raisons qui motive le choix de l’agglomération pour accueillir le second procès Dreyfus. Derrière les murs de pierre, les édifices sont construits sur le principe de façade à trois niveaux avec chainage d’angle et entourage des ouvertures en pierre. Sous la corniche, court une frise à modillons.

Le Parlement de Bretagne

Après l’union de la Bretagne à la France en 1532, le roi Henri II, par l’édit de mars 1554, crée une cour de justice souveraine provinciale, gardienne des coutumes des pays de l’ancienne France. Cette cour est chargée d’enregistrer les édits royaux et autorisée à faire des remontrances au roi en cas de non-conformité à la tradition locale. Le parlement est formé pour moitié de magistrats ‘ originaires ‘ et pour moitié de non-originaires, suivant la volonté du roi, qui craint les manifestations d’indépendance des premiers. Lorsqu’en 1554, le parlement s’installe à Rennes, le roi Henri II incite les nobles parlementaires à se faire édifier un palais, digne de leur double fonction politique et juridique.

Le Théâtre

Édifié sur la place aux-Arbres, le théâtre correspond à la volonté du conseil municipal, exprimée en 1831, de remplacer l’ancienne salle du jeu de paume qui servait aux représentations, rue de la Poulaillerie. Un siècle après la construction de l’hôtel de ville, Charles Millardet répond au parti incurvé du XVIIIe siècle par la rotondité. L’architecte de la ville dessine un édifice de deux niveaux de style néo-classique, ponctué de colonnes. De part et d’autre, l’ensemble est bordé par deux immeubles avec galeries à arcades. Les statues d’Apollon et des neuf muses sont placées sur l’attique de la façade. C’est le Rennais François Lanno (1800-1871) qui est chargé de cette réalisation. Le théâtre est inauguré le 29 février 1836. Vingt ans plus tard, un incendie s’y déclare ; une reconstruction permet sa réouverture en 1858.

L’Hôtel de Blossac

Au XVIIIe siècle, l’hôtel particulier est placé entre la cour flanquée du porche et le jardin. À Blossac, la parcelle en L ne permettant pas cette écriture, la façade est alignée sur cour et sur jardin. Une grille de fer séparait autrefois ces deux fonctions. La première bâtisse est rythmée par le granit au rez-de-chaussée, le tuffeau à l’étage et un toit à la Mansart. Elle compte sept travées. La seconde, toute en tuffeau, comporte un avant-corps central et deux ailes comptant neuf travées également réparties. Le travail en bossage du calcaire, en chainage d’angle du pavillon médian, se retrouve aux extrémités des deux ailes. Sur les balcons du premier niveau, figure le monogramme du maitre des lieux.

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