Cartes postales anciennes Vannes

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Capitale du Bro Gwened, le pays vannetais, la terre sauvage des landes et des ajoncs, Vannes est pleinement une ville moyenne. La grande cité, héroïne de quelques uns des plus beaux jours de l’indépendance bretonne, s’est défaussée sur Lorient des soucis de l’industrialisation pour n’avoir pas voulu de « Compagnie des Indes » un certain jour ; prenant soin toutefois de garder pour elle le rôle de capitale administrative. Découvrez la ville à travers notre collection de cartes postales anciennes Vannes.

On y goute le charme des vieux logis et des routes au tracé tourmenté, le contraste des remparts et des parterres fleuris, cependant qu’un lavoir moyenâgeux épouse les contours d’une rivière. Vannes a banni le gigantisme pour suggérer la poésie et le calme ; et la tentation de la mer n’est pas loin.

Bâtie en amphithéâtre au fond du golfe du Morbihan, la cité des Vénètes constitue un point de départ pour les excursions vers la célèbre « petite mer ». Quant à la vieille ville médiévale regroupée autour de sa cathédrale Saint-

Pierre et entourée de remparts, elle est visitée pour son riche patrimoine architectural. Centre économique et destination touristique, la ville est peuplée de 53 000 habitants (2016), et est à la tête d’une aire urbaine de 158 549 habitants (2016), Vannes est la 5e ville et la 4e agglomération de la région Bretagne.

Cartes postales anciennes Vannes : Le lavoir de la Garenne.
Le lavoir de la Garenne

Histoire de Vannes

A l’époque gauloise, le pays est occupé par une population de marins qui se met à la tête de la confédération armoricaine pour résister à César. Ce dernier finit cependant par triompher de leur flotte et les Romains vont pouvoir ouvrir à travers l’Armorique six voies conduisant à Corseul, Locmariaquer, Hennebont, Rennes, Nantes et Angers.
En 466, saint Perpétue, métropolitain de Tours, se rend à Vannes pour y sacrer saint Patern, premier évêque.

Dès le milieu du VIème siècle, Vannes à des comtes indépendants et devient une des villes clés de Bretagne. C’est l’un d’eux, le fameux Nominoë, qui va jeter les bases de l’indépendance bretonne en s’affranchissant de la tutelle carolingienne et en élevant Vannes au rang d’une capitale.

La place Cabello à Vannes, Morbihan
La place Cabello

Au XIVème siècle, les campagnes bretonnes sortent exsangues de la terrible guerre de Succession. L’atmosphère est celle d’une fin du monde : deux ducs de Bretagne, deux rois pour la France et deux papes.
C’est un déchirement qui pénètre jusqu’au tréfonds de la conscience populaire et qui va faire la part belle au saint prédicateur espagnol, le dominicain Vincent Ferrier, appelé en 1417 par le duc Jean V.

L’homme parcourant la Bretagne annonce la venue de l’Antéchrist et imprime à ses sermons un caractère pathétique propre à émouvoir les foules. C’est à ce moment qu’apparait le « culte » de l’Ankou (la mort). Le religieux meurt en 1419 à Vannes où il est inhumé. Il sera canonisé dès 1455.

Lorsque le duc François II entre en lutte avec le roi de France Charles VIII, en 1487, Vannes est prise par les troupes royales, puis reperdues par elles l’année suivante. Mais la défaite de Saint-Aubin-du-Cormier, le 28 juillet 1488 est un coup terrible pour le duché.

Par politique, la duchesse épouse son vainqueur (alors qu’elle venait de contracter mariage avec Maximilien d’Autriche, et que Charles VIII était encore marié), ce qui lui permet de sauvegarder l’autonomie interne et juridique de sa Bretagne. Toutefois, l’union définitive n’aura lieu et plein effet qu’en 1532, par-devant les Etats, tenus à Vannes en présence de François Ier. La Bretagne conserve toutefois certains privilèges.

Durant la période révolutionnaire, la guerre civile déchire le Morbihan et les communes rurales voisines de Vannes se font remarquer par leur attachement à la cause royale. Un débarquement à Quiberon est tenté par les émigrés (28 juillet 1795) mais il échoue, et les prisonniers (750 environ) seront exécutés.

Aujourd’hui, Vannes a cessé de se réduire aux environs des remparts et à la seule dimension administrative. L’essor du tourisme est des résidences secondaires a été à la base du développement de la maison individuelle, stimulant l’industrie du bâtiment et provoquant de nouvelles activités telles celle des paysagistes-pépiniéristes et, surtout, la construction navale de plaisance.

Bien placée sur l’axe sud-Bretagne, Vannes a vu l’implantation d’une tréfilerie (câbles pour les pneus à carcasse radiale) et de diverses industries agro-alimentaires permettant de freiner l’exode rurale. Avec la création de son nouveau port à flot (200 bateaux), la ville renforce sa capacité touristique.

Patrimoine de la ville de Vannes

Cathédrale Saint-Pierre

La première cathédrale de Vannes fut détruite en 919 lors des invasions normandes en Bretagne. Une nouvelle cathédrale fut construit vers 1020 par l’évêque Judicaël et son frère Geoffroi Ier de Bretagne, duc de Bretagne, dans un style roman mais on ignore si c’est au même emplacement. Faite de granit et continuellement modifiée par l’addition de nouvelles structures, la cathédrale est un édifice extrêmement composite.

À la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, les évêques Rouaud et Guéthenoc réédifient une nouvelle cathédrale dont subsistent la base du clocher et quelques pans du chœur. La reconstruction en style gothique décidée par l’évêque Yves de Pontsal se fit aux XVe siècle} et XVe siècle, entre 1454 et 1520. Elle fut rendue nécessaire du fait que l’ancien sanctuaire était devenu trop petit pour faire face à l’affluence des pèlerins qui se pressaient autour du tombeau de saint Vincent Ferrier, mort à Vannes en 1419 et enterré dans le chœur de la cathédrale.

Elle est édifiée grâce aux offrandes des pèlerins venus se recueillir sur le tombeau du saint que le pape Calixte III vient de canoniser De cette époque datent la nef, le transept et le porche du croisillon nord. Ce porche comprend, suivant la coutume bretonne, douze niches destinées à recevoir les statues des 12 apôtres. Au XVIe siècle également fut construite une chapelle ronde à étage, la chapelle du Saint-Sacrement, petit joyau de style Renaissance, accolé à la façade nord du transept, au niveau de la cinquième travée.

La tour nord est la principale structure héritée de l’ancienne construction romane.

Église Saint-Patern

Tout comme pour la cathédrale de Vannes, l’église Saint Patern du nom du premier évêque de la ville au Ve siècle fut détruite au Xe siècle lors des invasions normandes en Bretagne. L’édifice est reconstruit au siècle suivant et est pendant tout le Moyen Âge une importante étape de pèlerinage. Saint Patern, premier évêque attesté de l’évêché de Vannes est un des sept saints fondateurs de Bretagne.

Ses reliques conservées à Vannes attirent la foule des pèlerins du Tro Breizh. Le pélérinage crée de grands troubles dans la ville au XIVe siècle. Le clergé de Saint Patern et les chanoines de la cathédrale se disputent le droit de présenter les reliques, de recevoir les vénérations, et donc les offrandes. Les fidèles de la paroisse de Saint Patern défendent leurs droits contre les chanoines aidés dans des sergents du duc.

Les paroissiens font le guet et s’enferment dans l’église à l’arrivée des partisans des chanoines. Le clergé recommande cependant aux fidèles de jeter les offrandes par les fenêtres de l’église. L’affaire est réglée par l’intervention du clergé de Rome. Au XVe siècle siècle, le pèlerinage fut en partie délaissé après le passage et La prédication de saint Vincent Ferrier, qui fit de l’ombre au saint fondateur.

L’église romane fut victime des tempêtes en 1721-1726. L’édifice actuel a été reconstruit dès 1727 sur les plans de l’architecte vannetais Olivier Delourme. Le grand escalier, la tour de granit et sa lanterne sont commencés en 1769 mais la flèche ne peut être achevée qu’en 1826.

Enseigne Vannes et sa femme

L ‘enseigne Vannes et sa femme : Sur une maison à colombages datant du XVe siècle ayant appartenu à Gilles de Bretagne, à l’angle des rues Noé et Pierre-René Rogue dans l’intra-muros, se trouve un des emblèmes de la ville. L’enseigne Vannes et sa femme surmontée des bustes d’un couple en pierre peinte sans mains, est un des symboles de la ville dont on ne sait pas l’origine. Cette sculpture pourrait être une enseigne commerciale, probablement l’enseigne d’un cabaret.

Vannes et sa Femme
Vannes et sa Femme sculptés au coin de la maison de Gilles de Bretagne

La Tour du Connétable

Cette grande tour se situe sur le flanc des remparts de la ville face au plateau de la Garenne. La Tour du Connétable est érigée au milieu du XVe siècle, époque des travaux d’agrandissement de l’intra-muros. Située non loin du château de l’Hermine, il est possible que cette tour ait fait partie de ses défenses. Le nom de Tour du Connétable vient d’Arthur III de Bretagne, connétable de Richemont.

Bien que la tour dispose de casemates d’artillerie dans la salle base, sa fonction principale est la résidence du connétable, le chef des armées du duc. La tour est bâtie sur cinq niveaux et est flanquée de deux escaliers. Les deux pièces principales sont éclairées par de grandes ouvertures, dont deux fenêtres à meneaux de pierre qui donnent sur le sud. La toiture pointue est dominée par une cheminée. La tour fut vraisemblablement liée à un projet de logis qui ne fut jamais réalisé, des maçonneries d’attente sont présentes coté intra-muros vers la place des Lices.

Bastion de Gréguennic

Il est fait mention dans des textes des XIVe siècle et XVe siècle d’une porte fortifiée qui date de l’époque de l’agrandissement de l’enceinte vers le sud. L’enceinte est alors renforcée par l’adjonction de bastions tel que le bastion de Gréguennic dont la construction est impulsée sous la gouvernance du duc de Mercoeur à la fin du XVIe siècle. La rénovation du site dès 1992 a permis de dégager le bastion à quatre pans qui dispose de casemates pour canons pour assurer la défense des douves et du port.

L’accès était effectué par l’ancienne porte qui détenait une importance capitale si l’on en croit les multiples agrandissements, fermetures ou surélévations, qui indiquent le rôle primordial de la porte avant son remplacement par la porte Saint-Vincent au XVIIe siècle. Aujourd’hui le bastion est masqué par l’aménagement de la Place Gambetta.

Porte Saint-Vincent

On entre dans la vieille ville par la porte Saint-Vincent, édifice classique à colonnes et niches en plein cintre restauré récemment. Elle a remplacé, vers 1624, des fortifications des XIVe et XVIe siècles dont un bastion subsiste derrière les maisons de la partie gauche de la place. Les armoiries de Vannes sculptées dans le granit sont posées à la fin du siècle dernier et remplacent un cadran solaire installé sur le pignon sud mieux orienté de l’hôtel des Colonies.

La porte actuelle résulte d’une restauration de 1742. Dans sa niche centrale, une statue moderne, de 1891, de saint Vincent Ferrier, rappelle l’importance du saint dans l’histoire de la cité. Né à Valence en 1350, Vincente Ferrer ou Vincent Ferrier, dominicain, se distingue par sa participation aux combats religieux de son temps contre les infidèles et par la part qu’il prend pour tenter de résoudre le schisme de la papauté.

Le port de Vannes à l’arrivée des bateaux à vapeur qui naviguent sur le Golfe du Morbihan
Portrait de nouveaux mariés à Vannes
Environs de Vannes – Portrait de nouveaux mariés

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